mercredi 10 juin 2015

J'ai besoin de câlins

Ca fait 8 mois que je suis à la Réunion. C'est une l'île très intéressante et belle, malgré tout ça je me sens seule ici car ma famille me manque et j'ai le mal du pays. Pendant la semaine, dans la journée ça va mieux car on va aux cours et je suis très occupée. Ce qui me brise le cœur, c'est quand je suis seule dans ma petite chambre avec peu d'espace, je ne peux pas faire de mouvements pour aller d'une pièce à l'autre comme je suis habituée. J'ai l'impression que les murs se referment sur moi et j'ai du mal à respirer. Pendant le nuit, pour éviter les larmes qui coulent sur mes joues, je surfe sur le Net, lis des journaux, regarde des films et j'écoute de la musique. C'est pourquoi je dors à 3h ou 4h le matin. Si je dors très tôt le soir, j'ai des cauchemars. J' ai vraiment le cœur lourd quand je pense à mes enfants là-bas au Botswana sans leur maman. Si c'est très difficile pour moi, pour mes enfants c'est la catastrophe.

J'ai réalisé qu'il faut éviter d'être seule trop longtemps et faire ce que j'aime le plus. Mon amie et moi, on a trouvé un endroit à Géant où on regarde la nature. Ca me fait du bien. L'angoisse s'en va en fumée et j'ai la paix complète. La problème c'est que je ne peux pas rester avec mon amie tout le temps, elle a aussi sa vie privée sans moi. De plus, c'est difficile d'aller au même endroit pour regarder la nature, j'ai l'impression de devenir folle. Le week-end, quelquefois je vais à St Pierre pour faire du shopping, m'allonger sur la plage où me baigner dans la mer. Ca aide pour ce moment là mais après quand je rentre au Tampon la douleur commence. Mon amie est de tout cœur avec moi, elle essuie mes larmes et me dit que ça va aller. Elle est gentille. Elle m'a dit d'arrêter de broyer du noir car mes enfants sont avec leur papa, pas avec n'importe qui.

Quelquefois, j'assiste à un concert dans des endroits différents : St Pierre, St Leu et St Denis. Je ne peux pas assister à tous les concerts qui m'intéressent car j'ai un problème de transport. J'avais l'impression que j'allais m'éclater et me défouler ici à la Réunion mais ce n'est pas le cas. Je suis devenue casanière malgré moi. C'est qui me rend heureuse ce sont les progrès que j'ai fait en français. Quand je suis arrivée ici, c'était difficile de comprendre les films, de lire les journaux et aussi de comprendre quand les Réunionnais parlaient. Maintenant, je peux discuter en français et même me débrouiller à la Réunion. La plupart du temps j'essaie d'être forte, je souris, je rigole et je plaisante, le problème est quand je suis seule, j'ai des idées noires. Ici, je suis devenue une pessimiste, c'est pourquoi je pense que j'ai besoin de câlins. Ca va me faire du bien.




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